Osho – L’art de donner
L’ART DE DONNER
La vie est un cadeau, mais très peu de gens le reconnaissent, car dieu donne la vie sans en faire toute une histoire.
Elle est donnée tellement silencieusement qu’on ne se doute même pas que quelque chose de précieux nous a été donné. Et il n’attend pas d’être remercié. Il n’en profite pas pour faire un grand numéro.
Il ne vous murmure même pas à l’oreille: « je te donne la chose la plus précieuse de l’existence – la vie, la conscience, l’amour » .
Il sait vraiment comment donner. C’est ça l’art de donner: la personne à qui le cadeau est fait ne doit rien en savoir, autrement ce serait d’une certaine façon humiliant, elle pourrait se sentir gênée.
Dieu donne donc de manière anonyme, d’une façon telle que les gens qui reçoivent ne sont même pas conscient du cadeau qui leur est fait, à moins qu’ils ne décident de faire l’effort nécessaire pour se réveiller.
Sannyas est un effort délibéré pour devenir conscient de ce qui nous a été donné. Et si vous en devenez conscient, vous vous donnez la capacité de recevoir plus.
Si vous en êtes reconnaissant, vous devenez digne de recevoir davantage.
La personne qui remercie Dieu pour tout ce qui lui arrive, reçoit continuellement de plus en plus, car un cœur reconnaissant devient de plus en plus ouvert, un cœur reconnaissant devient de plus en plus réceptif.
C’est là qu’est le problème: vous voulez de l’amour de la part des autres, et c’est un fausse façon de commencer; c’est se lever du mauvais pied.
Le désir de recevoir de l’amour de la part des autres crée des problèmes.
C’est le désir d’aimer, le désir de donner de l’amour qui doit naître. C’est de cette façon seulement, que les problèmes disparaissent.
C’est pourquoi je t’ai dit de rester seul. Si tu restes seul suffisamment longtemps, le désir d’aimer les gens est sûr d’arriver, parce qu’il est là, dans nos cœurs.
Superposé à lui est l’autre désir qui, lui, est très superficiel.
La même chose se produit lorsque vous avez l’habitude de manger toujours à la même heure. Si vous regardez la pendule, il vous est rappelé, à une certaine heure, que vous devez avoir faim.
Le mental crée la faim, mais cette faim est fausse. Si vous n’aviez pas regardé l’heure, ou si la pendule s’était arrêtée, ou si elle avait indiquée une mauvaise heure, vous n’auriez pas eu faim du tout.
Cette faim ne venait donc pas de votre corps; elle vous a été imposée par votre mental.
Si vous jeûnez pendant deux ou trois jours, toute intervention du mental va disparaître. Le réel appétit va alors se montrer, et il ne se souciera pas de la pendule, ou du moment.
Il peut se manifester au milieu de la nuit, et ce sera alors quelque chose de réel, venant vraiment de votre profondeur.
C’est pareil pour le problème de l’amour.
Le faux désir, le désir du mental, est de recevoir de l’amour de la part d’autres personnes. Mais ce n’est pas du tout de l’amour, c’est réclamer de l’attention de la part des autres. Le mot « amour » n’est qu’une façon de nommer ce besoin.
Ce que le mental veut, en réalité, c’est que d’autres fassent attention à vous: des gens doivent vous admirer, ils doivent vous dire que vous êtes super, ils doivent vous montrer du respect, ils doivent dépendre de vous, ils doivent être heureux grâce à vous, par vous.
Tout cela est extrêmement gratifiant pour l’ego. Mais ce n’est pas de l’amour; ce n’est qu’avoir envie qu’on fasse attention à vous.
Je t’ai donc dit de faire jeûner ce désir.
Si tu peux attendre un peu plus, un jour tu va comprendre; et quand ce désir arrivera, quand tu ressentira le besoin d’aimer les autres, à ce moment là, bouge! Sors de ta réclusion! Tu as rencontré le réel appétit pour l’amour!
Et quand on aime les gens, ils y répondent naturellement; ils sont comme vous.
Mais quand vous allez vers une personne, avec le désir délibéré d’en recevoir de l’amour, elle s’esquive, elle se referme. Cela aussi est une réaction naturelle. Cela veut dire qu’elle a peur de votre exploitation, qu’elle ne veut pas se laisser enfermer, qu’elle ne veut à aucun prix se faire exploiter par vous.
Elle commence donc à se refermer, et plus elle le fait, plus elle prend ses distances, plus vous lui sautez dessus, parce que vous voyez que vous êtes en train de perdre votre victime.. .
Et plus vous êtes après la personne, plus elle va s’enfuir.
Quand vous vous allez vers les gens pour donner de l’amour, une réponse complètement différente arrive. La personne se sent aimante à votre égard, parce que vous n’êtes pas venue pour l’exploiter; ce n’est plus un besoin de l’ego.
Vous êtes venu pour donner, pour partager; si elle accepte, vous en serez reconnaissant. Et si elle n’accepte pas, vous ne vous sentirez pas rejeté, car c’est sa liberté – d’accepter ou non.
Jusqu’à maintenant, ça a été ton problème… d’être à l’affût pour obtenir de l’amour des autres, et en même temps d’avoir très peur d’être rejeté par eux.
Les deux marchent ensemble: si tu es en demande d’amour, que tu te demandes comment en recevoir, tu vas à coup sûr être rejeté; et c’est toi qui provoque le rejet. Change ça ! Va vers les autres pour donner, et n’attend plus de recevoir quelque chose en retour.
Cela va se produire. Il va t’en arriver mille fois plus, et c’est merveilleux parce que tu n’attendais rien du tout. Cela arrive sans qu’il y ait d’attente, c’est une grande joie, une grande surprise.
Une fois que tu as appris l’art de donner, tu recevras tellement d’amour que tu ne pourras pas le contenir.
Mais pour que ce moment arrive, continue à être seul un peu plus longtemps.
Et voilà le critère: si cette mentalité « j’aimerais être aimé par les autres » continue, alors tu devras rester seul.
Un jour ce désir disparaîtra et un autre désir prendra sa place. Ce sera une transformation en toi.
À partir de ce moment il ne sera plus nécessaire de rester reclus ; commence alors à bouger. Tu n’es alors plus dangereux : pour les autres et pour toi-même, tu n’es plus dangereux.
Le fait d’être seul t’aura aidé. Il t’aura permis de te poser – il t’aura rendu plus calme, plus tranquille.
Juste un peu plus… un peu plus de patience !
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