Osho – Amour et amitié (Friendliness)

Osho – Amour et amitié (Friendliness)

(Osho parle ici de trois niveaux du relationnel, mais il n’existe pas de mot dans la langue française pour nommer ce troisième niveau. En anglais « friend » veut dire ami. Les explications données par Osho permettent de sentir et de découvrir ce dont il parle.)

J’étais en train de vous dire que l’amitié est une valeur supérieure à l’amour. Personne n’a jamais dit cela avant !

Et je dis aussi que friendliness est même plus élevée que l’amitié.

Personne n’a même mentionné cela.

Je vais certainement devoir expliquer.

L’amour, aussi merveilleux qu’il puisse être, reste terre à terre. C’est quelque chose comme les racines d’un arbre. L’amour essaie de s’élever au-dessus de la terre et tout ce que cela implique – le corps – mais il retombe sans cesse.

Ce n’est pas surprenant que les gens disent que quelqu’un est tombé amoureux. Pour autant que je le sache, cette phrase existe dans toutes les langues.

J’ai essayé d’investiguer sur ce sujet en interrogeant des gens de beaucoup de pays. J’ai écrit à toutes les ambassades pour leur demander si elles avaient une phrase dans leur langue qui était exactement l’équivalent de « tomber amoureux ». Elles ont toutes répondu « naturellement ».

Et quand j’ai demandé: « Avez-vous une phrase ou quelque chose équivalent à « s’élever en amour ?« , ou bien cela les fit rire – sourires gênés… – ou bien ils se mirent à parler d’autre chose …

Si je le demandais par lettre, ils ne répondaient jamais.

Personne ne répond évidemment à un fou qui demande: « Est-ce qu’il existe un mot dans votre langue pour ‘s’élever en amour’?

Aucun langage n’a cette sorte de mot, et cela ne peut pas être simplement une coïncidence. Si ce n’était qu’une langue, ou deux, mais cela ne peut pas être une coïncidence dans trois mille langues ! Ce n’est pas juste par hasard que toutes les langues aient conspiré entre elles pour faire de trois mille façons une phrase qui signifie toujours: « tomber amoureux ».

Non, la raison en est que l’amour est fondamentalement terrestre.

Il peut sauter un peu, ou on pourrait plutôt l’appeler jogging…

J’ai entendu dire que le jogging était à la mode, particulièrement en Amérique. À un tel point que hier soir j’ai reçu un cadeau d’une dame qui aime mes livres. Elle m’a envoyé un survêtement de jogging. Belle idée! Je l’apprécie. J’ai dit à Chetana: « Lave-le, et je vais le porter ».

Elle dit: « Est-ce que tu vas faire du jogging? » Je lui ai dit: « Dans mon sommeil! Je vais l’utiliser comme vêtement de nuit ».

Et du coup vous en conclurez probablement que toutes mes robes de nuit sont des tenus de jogging! Je les aime, parce que dans mes rêves je peux à nouveau faire du jogging, et de l’exercice, ou me battre avec Muhammad Ali le Grand ! et faire toutes sortes de choses – mais seulement dans mon sommeil, sous ma couverture, en privé !

Je vous disais que l’amour s’élève, une fois de temps à autre ; il fait comme s’il était libre de la terre, mais la terre sait mieux que lui ! Très vite il retrouve ses sens, et retombe lourdement, à moins qu’il ne se casse les os !

L’amour ne peut pas voler.

C’est un paon, avec des plumes magnifiques – mais rappelez-vous, les paons ne savent pas vraiment voler. Oui, il savent faire du jogging. L’amour est très terre à terre.

L’amitié est un peu supérieure, elle a des ailes, pas seulement des plumes, mais les ailes d’un perroquet. Vous savez comment volent les perroquets ? D’un arbre à un autre, ou peut-être d’un jardin à un autre, d’un groupe d’arbres à un autre, mais ils ne volent pas vers les étoiles. Ils sont limités.

Friendliness est la valeur la plus élevée, parce que friendliness n’a aucune gravitation. Ce n’est que lévitation, si vous me permettez d’utiliser ce mot. Je ne sais pas si les puristes de l’anglais permettraient « lévitation ». Cela signifie simplement « contre la gravitation ». La gravitation pousse vers le bas, la lévitation tire vers le haut. Mais qui se soucie des puristes? – ils sont très sérieux, mortels… déjà dans leur tombe !

Friendliness est un goéland – oui, comme Jonathan, qui monte en flèche au-dessus de nuages.

Ceci était juste pour se connecter avec ce que je vous disais…

Ma grand mère pleura, parce qu’elle pensait que je n’aurai jamais d’amis. D’une certaine manière elle avait raison, mais d’une autre elle avait tort.

En ce qui concerne mes années d’écoles, de collège et d’université, elle eut raison, mais elle eut tort en ce qui me concerne. Parce que même dans mes années d’école, bien que je n’ai pas eu d’amis dans le sens ordinaire, j’avais des amis dans un sens ‘extraordinaire’. Je vous ai parlé de Sambu Babu, je vous ai parlé de Nani elle-même (sa grand mère maternelle chez qui Osho passa sa petite enfance). En réalité ces deux personnes m’ont perverti d’une façon telle qu’il n’y a pas de retour possible. Quelle était leur stratégie?

Ma Nani vient la première, chronologiquement aussi; elle était tellement attentive à moi ! Elle écoutait tous mes non sens, mes histoires, avec une attention tellement profonde que j’en arrivais à croire que je devais dire la pure vérité !

Le second fut Sambu Babu. Lui aussi écoutait… sans cligner des yeux !

Je n’ai jamais vu personne écouter sans cligner des yeux; en réalité je ne connais qu’une autre personne comme cela… c’est moi !

Je ne peux pas regarder un film, pour la simple raison que quand je le fais, j’oublie des cligner des yeux. Je ne peux pas faire deux choses à la fois, particulièrement si elles sont aussi divergentes que regarder un film et cligner des yeux. Même maintenant cela m’est impossible.

Je ne regarde pas de film, parce que deux heures sans cligner des yeux me donne mal à la tête, et me fatigue les yeux – tellement qu’ils ne peuvent plus dormir. Oui, la fatigue peut être telle que même dormir semble être un trop grand effort.

Mais Sambu Babu avait l’habitude de m’écouter sans cligner des yeux. Une fois de temps à autre j’étais obligé de lui dire: « Sambu Babu, s’il vous plaît, cligner des yeux. Si vous ne cligner pas des yeux, je ne dirai pas un mot de plus. »

Ils clignait alors des yeux deux ou trois fois, et disait: « Okay, maintenant continue et ne me distrais plus. »

Betrand Russel a écrit une fois qu’un moment allait arriver où la psychanalyse deviendrait la principale profession. Pourquoi?

Parce que ce sont les seules personnes qui écoutent attentivement, et tout le monde a besoin que quelqu’un l’écoute, au moins une fois de temps en temps. Mais payer un psychanalyste pour vous écouter – réfléchissez simplement à l’absurdité de la chose: payer une personne pour vous écouter?!

Naturellement il n’écoute pas réellement, il fait semblant. C’est pourquoi je fus le premier homme, en Inde, à demander aux gens de payer pour m’écouter. C’est juste l’opposé du psychanalyste, et cela a un sens. Si vous voulez me comprendre, eh bien payez pour cela! Et en Occident, les gens payent juste pour être écoutés!

Sigmund Freud, étant un Juif parfait, a créé une des plus grandes inventions du monde – le divan du psychanalyste !

C’est vraiment une grande invention! Le pauvre patient est étendu sur le divan, tout comme moi ici – mais je ne suis pas le patient, c’est là la difficulté…

Le patient est en train de prendre des notes, docteur Geet Bharti, on l’appelle. Il est appelé docteur, mais il n’est pas comme Sigmund Freud. Il n’est pas là en tant que docteur. Étonnamment – avec moi tout est étonnant – le docteur est étendu sur le divan, et le patient est assis dans le siège du docteur. Mon docteur personnel est là, lui aussi, assis juste à mes pieds. Avez-vous jamais vu un docteur assis au pieds de son patient? Ici, c’est un monde complètement différent.

Avec moi tout va sens dessous dessus – je ne peux pas dire sens dessus dessous!

Je ne suis pas un patient, bien que je sois très patient; et mes docteurs ne sont pas mes docteurs, bien qu’ils soient parfaitement qualifiés pour être des docteurs – ils sont mes sannyasyns, mes amis.

C’est de cela dont j’étais en train de parler : que friendliness peut faire un miracle.

C’est alchimique. Le patient devient le docteur, le docteur devient le patient – c’est de l’alchimie…

L’amour ne peut pas faire cela. L’amour, bien que bon, n’est pas suffisant.

Et trop consommer, même d’une bonne chose, n’est pas bon pour soi – ça vous donne la diarrhée, ou des crampes d’estomac et ainsi de suite. L’amour peut tout ce qu’on veut, sauf aller au-delà de lui-même.

Il va de plus en plus bas.

Il devient chamailleries, domination, conflits.

Chaque amour, s’il évolue vers sa destination naturelle, est obligé de finir en divorce.

S’il ne se déroule pas logiquement, c’est un autre problème. Alors vous êtes dans une impasse. De voir une personne emprisonnée est vraiment terrible. Vous devriez faire quelque chose contre. Mais ces personnes empêtrées l’une avec l’autre, si vous faites quelque chose contre, elles vont toutes les deux vous tomber dessus, becs et ongles !

Je me rappelle qu’il y a quelques semaines, un homme est venu d’Angleterre pour prendre sannyas, et, vous connaissez le gentleman Anglais – il était tellement guindé, comme on dit, jusqu’au cou! On ne pouvait rien voir du tout tellement il était empêtré dans la boue. On ne pouvait voir que quelques uns de ses cheveux, juste quelques uns parce qu’il était chauve, tout comme moi.

S’il avait été complètement chauve c’aurait été bien préférable, au moins personne ne l’aurait même remarqué. J’ai essayé de le sortir de là, mais comment tirer un homme avec seulement quelques cheveux dépassant de la boue? Mais j’ai mes propres façons de faire.

J’ai demandé à ses amis, et aux amis de sa femme, d’aider le pauvre homme.

Ils me dirent: « Il veut se séparer de sa femme. » J’avais vu sa femme aussi parce qu’elle avait insisté pour être présente quand il prendrait sannyas. Elle voulait voir comment il allait être hypnotisé…

Je l’ai autorisé à être là parce qu’il n’y a aucune hypnose de pratiquée ici. En réalité, elle devint elle-même intéressée. Je l’ai également invitée, en disant: « Pourquoi ne devenez-vous pas sannyas? » Elle dit: « Je vais y réfléchir ».

Je lui ai dit: « Mon principe personnel est « Sauter avant de réfléchir« , mais je n’y peux rien, alors pensez y! – si je suis encore là lorsque vous aurez fini d’y penser, je serai prêt à vous aider. »

Mais je dis à l’ami et à sa femme – qui sont tous les deux mes sannyasins, et qui font partie des rares qui sont vraiment proches de moi – d’aider leur ami.

Je leur ai dit de faire tous les arrangements possibles pour sa femme et ses enfants, pour qu’elle ne soit plus perdue et que son mari n’aie plus à souffrir spirituellement davantage. Même s’il doit tout laisser à sa femme. Je suis, moi seul, suffisant pour lui.

J’ai vu l’homme, et j’ai vu sa beauté.

Il a une qualité très pure, enfantine, le même parfum que vous découvrez lorsqu’il pleut pour la première fois, et que la terre est en fête – le parfum et la joie. Il était heureux d’être saanyasin.

Il y a quelques jours j’ai reçu le message qu’il ne faisait plus que dormir, simplement à cause de la peur de sa femme. Il ne veut plus se réveiller. Au moment où il se réveille il prend à nouveau des pilules pour dormir. J’ai dit à son ami de lui dire: « Cette façon de faire ne va pas aider du tout. Cela peut même le tuer, mais cela ne va aider ni lui ni sa femme. Il doit affronter la vérité. »

Très peu de gens font face à la vérité : au fait que ce qu’ils appellent ‘amour’ est seulement biologique – et quatre vingt dix neuf pour cent de l’amour est biologique.

L’amitié est à quatre vingt dix neuf pour cent psychologique; friendliness est à quatre vingt dix neuf pour cent spirituel.

Le un pour cent qui reste dans l’amour est pour l’amitié; le un pour cent qui reste en amitié est pour friendliness. Et le un pour cent qui reste en friendliness est juste pour ce qui n’a pas de nom…

Les Upanishads l’ont exactement nommé: « Tat tvam asi – tu est cela ». Tat… comment vais-je l’appeler?

Non, je ne vais pas lui donner le moindre nom. Tous les noms ont trompé les êtres humains. Tous les noms sans exception se sont révélés être des ennemis de l’homme; je ne veux donc pas mettre le moindre nom dessus.

Je ne fais qu’indiquer avec mon doigt… « ça »… et que je lui donne un nom ou pas… cela n’a pas de nom. C’est innommable. Tous les noms sont notre invention. Quand est-ce que l’on va comprendre une chose simple? Une rose, est une rose est une rose… quel que soit le nom que vous lui donniez, cela ne fait aucune différence, parce que même le nom « rose » n’est pas son nom.

Elle est simplement là.

Quand vous laissez tomber le langage entre vous et l’existence, soudain – l’explosion, l’extase…!

L’amour peut être une aide, alors je ne suis pas contre l’amour.

Ce serait comme si j’étais contre utiliser un escabeau. Non, un escabeau est utile, mais marchez précautionneusement, particulièrement sur un vieil escabeau, et rappelez-vous: l’amour est l’escabeau le plus ancien !

Adam et Eve en sont tombés; mais il n’était pas nécessaire de tomber ; je veux dire, ce n’était pas une obligation.

S’ils l’avaient choisi – et une fois ou l’autre on a aussi envie de tomber, c’est alors juste votre propre choix. Tomber à partir de votre liberté est une chose, et tomber en tant que punition est complètement autre chose.

Si j’avais à écrire la Bible à nouveau… je ne ferai pas une chose aussi stupide, croyez moi. Je dis sij’avais à écrire… alors je ferais tomber Adam et Eve, non pas par punition, mais par choix, à partir de leur propre liberté…

L’amour est bien, juste bien, mais pas suffisant… pas suffisant pour vous donner des ailes. Pour cela l’amitié est nécessaire, et l’amour ne la permet pas. Le soi-disant amour je veux dire, est totalement contre l’amitié. Il a très peur de l’amitié, parce que tout ce qui est plus élevé est un danger, et l’amitié est plus élevée.

Quand vous pouvez profiter de l’amitié, que ce soit d’un homme ou d’une femme, vous savez pour la première fois que l’amour est une tromperie, une déception. Hélas, vous réalisez alors tout le temps que vous avez perdu!

Mais l’amitié est seulement un pont. On doit le traverser; on ne doit pas s’installer dessus. Un pont n’est pas un endroit pour s’installer.

Le pont conduit à friendliness. C’est elle qui est pure liberté.

Si l’amour est la racine, et l’amitié les fleurs, alors friendliness est le parfum, immatériel; vous ne pouvez pas même le toucher; vous ne pouvez pas le prendre dans votre main, particulièrement si vous voulez le tenir dans votre main fermée. Oui, vous pouvez en disposer avec vos mains ouvertes, mais pas en refermant les mains dessus.

Friendliness est presque ce que les mystiques du passé ont appelé ‘prière’. Je ne veux pas l’appeler prière pour la simple raison que le mot est associé avec des gens faux. C’est un très joli mot, mais être en mauvaise compagnie, contamine, vous commencez à puer leur odeur. Au moment où vous dites ‘prière’ chacun est en alerte, effrayé, attentif; comme si un général avait donné un commandement à ses soldats et qu’ils étaient tous subitement devenus des statues…

Qu’arrive-t-il quand quelqu’un mentionne un mot comme « prière » ou « paradis »?

Pourquoi vous refermez-vous? Je ne suis pas en train de vous condamner, je suis simplement en train de dire – ou plutôt je vous fais remarquer – que ces mots sublimes ont été terriblement salis par les soi-disant « saints ». Ils ont fait un travail tellement malsain, je ne peux pas le leur pardonner.

Jésus dit: « Pardonnez à vos ennemis » – ça je peux le faire – mais il ne dit pas « pardonnez à vos prêtres ». Et même s’il insistait je lui dirais « Ferme-la! Je ne peut pas pardonner aux prêtres. Je ne peux ni leur pardonner, ni les oublier, parce que si je les oublie, qui va les démolir? Et si je leur pardonne qui va défaire ce qu’ils ont fait à l’humanité? Non, Jésus, non! Les ennemis je peux comprendre – oui il mérite qu’on leur pardonne, ils ne comprennent pas ce qu’ils font – mais les prêtres? S’il vous plaît ne dites pas qu’ils ne comprennent pas ce qu’ils font. Ils comprennent exactement ce qu’ils font. C’est pourquoi je ne peux ni leur pardonner, ni les oublier. J’ai à combattre jusqu’à mon dernier souffle ».

L’amour vous attrape, c’est un tremplin; mais c’est seulement s’il vous emmène vers l’amitié qu’il est vraiment de l’amour. S’il ne vous emmène pas vers l’amitié, alors c’est de l’avidité sexuelle, ce n’est pas de l’amour.

S’il vous conduit à l’amitié, soyez-en reconnaissant, mais ne lui permettez pas d’empiéter sur votre liberté. Oui, il a été une aide, mais cela ne veut pas dire que maintenant il doive vous entraver. Ne portez pas le bateau sur vos épaules juste parce qu’il vous a conduit sur l’autre rive !

Ne soyez pas fada! Je veux dire – excuse-moi Geet Bharti, ce mot je l’ai réservé pour toi – je veux dire ne soyez pas stupide. L’amour est parfait – transcendez le, parce qu’il peut vous conduire à quelque chose de mieux: l’amitié.

Et quand deux amoureux deviennent amis, c’est un phénomène rare. On aimerait pleurer, juste sous le coup de la joie, célébrer, ou si on est musicien, jouer de la guitare, ou si on est poète, écrire un haiku, un rubaiyat; mais si l’on est ni musicien, ni poète, on peut encore danser, on peut peindre, on peut s’asseoir silencieusement et regarder le ciel… quoi de plus pourrait-on faire? L’existence l’a déjà fait…

Yashu Bharti peux-tu regardez l’heure qu’il est…

« Huit heures vingt cinq, Osho »

« Regarde ta montre »

« Huit heures vingt sept, Osho »

Huit heures vingt sept ? Vois comme je suis Juif – j’ai encore sauvé quelques minutes !

Je crois ta montre, mais je vais parler juste quelques minutes de plus.

De l’amour à l’amitié, de l’amitié à friendliness – on peut dire que là se trouve la totalité de ma religion.

L’amitié est encore une certaine forme d’asservissement… très subtile, plus subtile que l’amour, mais c’est quand même là ; avec toutes les jalousies et toutes les maladies de l’amour également.

Mais friendliness, c’est la liberté par rapport à l’autre, il n’est désormais plus question de relation.

L’amour est tourné vers l’autre, l’amitié également.

Friendliness est seulement une ouverture de votre cœur à l’existence.

Soudain, à un moment particulier, vous pouvez l’ouvrir à un homme, à une femme, à un arbre, à une étoile… au début vous ne pouvez pas l’ouvrir à l’existence toute entière.

Naturellement, à la fin vous avez à ouvrir votre cœur au Tout, simultanément, non adressé à personne en particulier.

C’est le moment… permettez qu’on l’appelle juste le moment. . .

Oublions le mot illumination, nature de Bouddha, Conscience du Christ, appelons-Le seulement L’INSTANT – écrivez-le en lettres capitales.

Ça a été si magnifique !

Je sais que c’est l’heure, mais ça a été tellement bien, et avec tout ce qui est bien, on ne doit pas demander pour davantage.

Plus détruit.

OSHOGlimpses of a Golden Childhood (1ère édition)

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