Osho – Liberté

Osho – Liberté

LIBERTÉ

On reste dans le besoin de l’autre jusqu’à ce point, jusqu’à cette expérience : quand on entre au plus profond de son propre centre. À moins que l’on ne se connaisse soi-même, on reste dans le besoin de l’autre.

Mais le besoin de l’autre est réellement paradoxal, sa nature est paradoxale.


Quand vous êtes seul(e),

vous vous sentez isolé, vous ressentez que l’autre vous manque, votre vie ne semble être qu’une moitié de vie; elle perd sa joie, elle perd son flux, sa floraison, elle reste sous-alimentée.

Si vous êtes avec l’autre,

un nouveau problème arrive… parce que l’autre commence à empiéter sur votre espace. Il commence à vous mettre des conditions, il exige des choses de vous, il commence à détruire votre liberté – et cela blesse

Si vous êtes avec quelqu’un pour quelques jours… tant que la lune de miel est encore là… et plus vous êtes intelligent-e, plus courte sera la lune de miel… rappelez-vous !


C’est seulement pour les gens complètement stupides que ça peut être une longue histoire ; pour les gens sans sensibilité, cela peut être l’affaire d’une vie entière !
Si vous êtes intelligent, sensitif, vous allez bientôt réaliser ce que vous avez fait !

L’autre est en train de détruire votre liberté, et vous devenez soudainement conscient que vous avez besoin de votre liberté, parce que la liberté est quelque chose d’une immense valeur. Vous décidez alors de ne plus jamais vous soucier d’un-e autre !

Quand vous êtes seul-e – à nouveau seul-e – vous êtes libre… mais quelque chose manque, parce que votre solitude n’est pas une vraie solitude. C’est seulement de l’isolement, c’est un état négatif.

Alors vous oubliez tout de la liberté ! Vous avez la liberté, mais quoi faire avec ? L’amour est absent, et les deux sont des besoins essentiels.

Vous pouvez aller dans n’importe quel monastère regarder les moines et les nonnes : leur vie est hideuse. Ça pue la mort ! Ce n’est pas parfumé par la vie. Il n’y a ni danse, ni joie, ni chant.

Tout chant a disparu, toute joie est morte, ils sont paralysés, comment pourraient-ils danser ? Ils sont estropiés, comment pourraient-ils danser ? Il n’y a plus rien qui invite à danser. Leurs énergies sont bloquées, elles ne sont plus fluides. Pour la fluidité, l’autre est nécessaire ; sans l’autre, il n’y a plus aucun flux de vie.

La majorité de l’humanité s’est décidée pour l’amour et a délaissé l’idée de la liberté. Les gens vivent comme des esclaves. L’homme a réduit la femme à être une chose, une commodité, et naturellement la femme a fait la même chose, à sa propre subtile façon – elles mènent tous les maris par le bout du nez…


L’homme a mis la femme en esclavage, et la femme a mis l’homme en esclavage.

Naturellement, ils haïssent tous les deux l’esclavage, ils y résistent tous les deux. Ils sont constamment en conflit… n’importe quelle excuse, et le conflit commence !

Mais le réel conflit est quelque part ailleurs, en profondeur : le réel conflit est en fait qu’ils réclament leur liberté. Ils ne peuvent pas le dire clairement, ils l’ont même peut-être complètement oublié.

Pendant des milliers d’années, les gens ont vécu de cette façon. Ils ont vu leurs pères et mères vivre de cette façon, ainsi que leurs grands-parents. C’était donc la façon dont les gens vivaient… ils l’ont accepté ! Leur liberté est détruite.

C’est comme si on essayait de voler dans le ciel avec une seule aile. Certaines personnes ont l’aile de l’amour, d’autres ont l’aile de la liberté – les deux sont incapables de voler. Les deux ailes ensemble sont indispensables.

L’amour est un besoin naturel, tout comme la nourriture.

Si vous êtes affamé, vous allez ressentir un grand malaise. Sans amour, votre âme est affamée ; l’amour est une nourriture pour l’âme. De la même manière que le corps a besoin de nourriture, d’eau, d’air, l’âme a besoin d’amour. Mais l’âme a aussi besoin de liberté… et que nous n’ayons pas encore accepté ce fait, est une des choses les plus étonnantes.

Si vous aimez, il n’y a nul besoin de détruire votre liberté. Ils peuvent exister tous les deux, ensemble, il n’y a aucun antagonisme entre eux. C’est à cause de notre bêtise que nous avons créé cet antagonisme…

Aimez la personne, mais donnez-lui une totale liberté.

Aimez la personne, mais mettez au clair dès le début, que vous ne vendez pas votre liberté. Et si vous ne pouvez pas faire en sorte que cela se produise, ici, dans cette commune, avec moi, alors vous ne pourrez le réaliser nulle part ailleurs.

C’est le commencement d’une nouvelle humanité. Naturellement ce n’est encore qu’une graine, mais bientôt vous la verrez devenir un arbre immense. Nous sommes en train d’expérimenter bien des choses. Une des dimensions de notre expérimentation est de rendre l’amour et la liberté possible, ensemble, en même temps.

Aimez une personne, mais ne la possédez pas, et ne soyez pas possédé.

Insistez sur la liberté, mais ne perdez pas l’amour ! Il n’y en a nul besoin, il n’y a aucune inimitié entre la liberté et l’amour, c’est une inimitié inventée ! C’est seulement un conditionnement, il peut être abandonné.

Vous avez besoin d’être dans un état méditatif. La méditation signifie simplement : processus de déconditionnement du mental. Tout ce que la société a fait doit être défait. Quand vous serez déconditionnés, vous serez capable de voir la beauté de l’amour et de la liberté, ensemble ! Ce sont les deux cotés d’une même pièce.


Si vous aimez réellement la personne, vous allez lui donner, à lui ou à elle, une absolue liberté – c’est le cadeau de l’amour.

Et quand il y a la liberté, l’amour répond avec force. Quand vous donnez la liberté à quelqu’un, vous lui avez donné le plus grand cadeau possible, et l’amour se rue sur vous…

Un être humain plein d’amour, et libre, est le plus magnifique phénomène au monde.

Et si deux personnes d’une telle beauté se rencontrent, leur relation n’est pas une relation du tout, c’est une rencontre. C’est un flux de vie constant. C’est une croissance continuelle vers de plus hauts sommets.

Le plus haut sommet de l’amour et de la liberté est l’expérience de Dieu. En Dieu vous trouverez les deux : formidable amour, amour absolu – et liberté absolue.

OSHO : I AM THAT

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